Animal réputé prolifique, le lapin est aussi une très bonne source de protéine animale, pauvre en graisses et en cholestérol donc très bon pour la santé. Il se contente de plantes riches en cellulose (contrairement aux volailles qui consomment de préférence des tourteaux et des céréales) et il s’adapte très bien à toutes les conditions d’élevage. Autant d’atouts qui ont convaincu l’Association Hello-B qui a intégré le lapin dans ses programmes de développement rural. Ce choix de promouvoir l’élevage des lapins dans les ménages ruraux est aussi éclairé selon Madame Espérance, par le fait de sa rapidité à se reproduire. « Conduite en mode intensif, une lapine peut mettre bas 4 à 5fois par an, ce qui représente 5 ou 7 lapereaux par mise-bas. On voit donc que c’est un élevage qui peut être très avantageux pour les ménages ruraux , afin de faire face à la malnutrition chroniques des enfants »Explique Madame Espérance Mpawenimana, la Représentante Légale de Hello-B.
Le potentiel de l’élevage de lapins n’est plus à démontrer au sein des membres de l’association Hello-B et dans ses zones d’interventions. Selon chadia Riziki, chargée de suivi et évaluation chez Hello-B, chaque membre des groupements solidaires possède au moins deux lapins dans son foyer. « Le lapin est vraiment devenu l’élevage phare dans notre zone d’intervention. Nous sommes parvenus à développer une vraie chaîne de valeur, où tous les acteurs est en lien les uns avec les autres : collecteurs, vendeurs de fourrage et de lapins, restaurateurs,… Nous voudrions à la longue mettre en place des points de vente de lapins mais aussi en passant par les médias classiques et autres canaux de communication , diffuser à grande echelle des recettes relatives à la cuisine de la viande de lapin », Confie Madame Chadia Riziki,
En milieu rurale, beaucoup de familles ne peuvent donner qu’un seul repas par jour à leurs enfants. En effet, le sol est très pauvre, et le rendement des cultures est donc très faible. Les déjections des lapins permettront d’améliorer les récoltes dans leurs potagers, et donc l’alimentation de toute la famille. » a-t –elle martelé.
L’impact dans la vie quotidienne dans ces ménages ne devrait pas se faire attendre. Que ce soit au niveau de la sécurité alimentaire, ou des revenus familiaux : « Les enfants auront accès à des repas plus réguliers, avec des apports en protéines grâce à la viande, mais surtout en vitamines puisque les potagers enrichis par les déjections des lapins produiront plus de légumes. Très rapidement, les mamans pourront aussi commencer à vendre des lapins. Les revenus serviront aussi à améliorer l’alimentation familiale, » conclut François Ndizeye, secrétaire exécutif, confiant.
Il est à signaler que les bénéficiaires sont formés sur différentes thématiques liées à l’élevage des lapins : alimentation, hygiène, reproduction et commercialisation.
E.Allickan Niragira