La question de la participation des femmes au développement semble être le gage d’un développement durable. Mais les barrières socio-culturelles qui empêchent son épanouissement semblent étouffer cette course au développement. C’est dans cette optique que l’association Hello- B plaide pour des projets et appuis spécifiques pour les femmes.
Selon la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique, sans une participation effective des femmes, les pays en voie de développement ont peu de chances de parvenir à la réalisation des Objectifs pour le Développement Durable (ODD). Cependant, les femmes sont confrontées à de nombreux obstacles relatifs au lancement de leurs activités économiques. Il s’agit principalement des obstacles d’ordre psychologique, socio-culturel, professionnel, infrastructurel, juridique et même des obstacles liés au niveau d’instruction des femmes. Pour pallier à ce problème, l’Association Hello-B a mis en place un projet de rassembler les femmes, appuyées par quelques hommes dans des groupements solidaires. Ce projet qui appuie les initiatives génératrices de revenus des groupements formés est réalisé dans les provinces de Bujumbura, Bujumbura Mairie, Mwaro et Rumonge.
Selon Madame Espérance Mpawenimana, Représentante Légale de ladite association, les services financiers d’épargne, le transfert de fonds, des crédits à des taux d’intérêts préférentiels pour les femmes peuvent être mis en place pour répondre au besoin en financement des microprojets des femmes.
« La stratégie que Hello –B utilise c’est avant tout de former ces groupements comment élaborer un projet qui peut générer des revenus en utilisant peu de moyen, gestion du projet et comment faire son plan d affaire réussi. Ensuite nous les encourageons à mettre en commun une somme allant à 20 % de leur projet et d’ouvrir un compte dans une micro finance. Apres vérification de ces efforts, Hello-B finance leur projet à hauteur de 80 % sous forme d’un don non remboursable mais l’équipe Hello-B et l’administration locale jusqu’à l’administrateur communal collabore pour un suivi régulier ». Martèle Madame Espérance.
Grâce à cette approche, plusieurs femmes rurales ont déjà initié des projets d’élevage du petit betail ( lapins, porcs, chèvres , etc ) et ont investi dans l’agriculture.
« Je suis très reconnaissante des formations reçues par Hello-B. Aujourd’hui je possède 9 lapins. Je participe dans la survie de mon foyer. Si ma famille a besoin de la viande, ce n’est plus un problème. Et je n’ai plus de soucis à payer les frais scolaires de mes enfants ». Se réjouit Madame Jacqueline Nzoyihaya de la commune Kayokwe, zone Muyebe, colline, Rusivya de la province Mwaro.
Dans le même ordre d’idée, Madame félicité Nikobamye, de la commune Isare , province de Bujumbura , affirme que le projet de Hello-B l’a aidé à avoir de quoi faire soigner son fils de 4 ans de la malnutrition en consommant la viande de lapin et en ayant des revenus pour acheter une ration supplémentaire et équilibrée .
Il est à signaler que Hello-B, dans le cadre de ce projet travaille étroitement avec l’administration locale, dès la base au sommet.
E.Allickan Niragira